La dépression post-partum (DPP), est un trouble mental qui peut affecter les femmes après l’accouchement. En effet, des recherches révèlent qu’une femme sur dix est touchée par la DPP, avec des symptômes allant de l’insomnie au manque d’appétit ; en passant par l’irritabilité, la tristesse extrême, l’anxiété et les tendances suicidaires. Ces symptômes varient dans leur apparition, leur durée et leur gravité. Ainsi, l’intégration de la santé mentale maternelle dans les soins de santé post-partum, est essentielle pour apporter un soutien psychosocial aux femmes qui sont sujettes à cette affection. La capacité d’une femme à faire face à la DPP, dépend largement de son environnement social, émotionnel et physique ; et de son impact sur sa transition vers son nouveau rôle de mère.
Cependant, la naissance d’un enfant représente l’un des moments les plus importants et les plus significatifs pour chaque famille ; et en particulier pour la nouvelle maman qui attend avec impatience l’heureux événement. Il est presque toujours décrit exclusivement comme un moment de bonheur même si pour de nombreuses femmes, les jours qui suivent immédiatement l’accouchement peuvent être marqués par des sautes d’humeur fréquentes ; et même par un sentiment d’angoisse et de tristesse, des moments de larmes, d’anxiété et de désespoir. Dans la plupart des cas, il s’agit d’une dépression post-partum. En réalité, cette humeur est déterminée par une baisse soudaine des hormones, qui affectent physiologiquement le corps féminin.
Découvrons dans la suite de cet article, ce qu’est la dépression post-partum, ses symptômes et les stratégies pour la surmonter.
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Qu’est-ce que la dépression post-partum ?
La dépression post-partum, est une condition presque physiologique, due aux changements hormonaux du post-partum ; et au fort stress psychophysique du travail et de l’accouchement. Il convient d’envisager la possibilité d’assister à trois situations différentes, réparties selon leur gravité :
- Les baby blues: le terme baby blues, désigne un état de tristesse que la nouvelle maman éprouve trois ou quatre jours, après l’accouchement et qui dure environ une semaine. Environ 80% des mères, sont concernées et cet état d’esprit caractérisé par l’inconfort et les pleurs disparaît physiologiquement au bout de quelques jours, après l’accouchement.
- La dépression post-partum : elle apparaît dès le deuxième ou troisième mois après la naissance de l’enfant et se présente avec divers symptômes tel que : tristesse, sautes d’humeur, anxiété, manque de concentration. Selon des statistiques récentes, cette forme de dépression touche plus de 12% des nouvelles mamans ; mais beaucoup ont encore du mal à en parler, à tel point qu’elle peut être considérée comme un véritable tabou.
- La psychose post-partum : elle entraîne une grave distorsion du jugement critique et peut entraîner des conséquences tragiques, allant jusqu’au suicide de la mère ou à l’infanticide. Les symptômes apparaissent généralement dans les 4 premières semaines, mais peuvent survenir jusqu’à 90 jours après l’accouchement.
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Quels sont les symptômes de la dépression post-partum ?
Les symptômes sont souvent facilement confondus avec la fatigue physiologique, qu’entraîne la naissance d’un bébé. Certains changements qui surviennent normalement pendant et après la grossesse, peuvent provoquer des symptômes similaires à ceux de la dépression. Mais si vous souffrez de l’un des symptômes énumérés ci-dessous pendant plus de deux semaines ; alors nous vous recommandons de consulter votre médecin, car il pourra déterminer si les symptômes sont causés par la dépression ou d’autres troubles. En voici les symptômes :
- Les pleurs fréquents,
- Le manque d’énergie ou de motivation,
- L’appétit faible ou excessif,
- Le sommeil mauvais ou excessif,
- Les problèmes de prise de décision ou de concentration,
- Les problèmes de mémoire,
- L’autodérision et culpabilité,
- Le manque d’intérêt ou de plaisir pour les activités qu’ils appréciaient auparavant,
- L’isolement des amis et de la famille,
- Les maux de tête, douleurs abdominales ou douleurs persistantes,
- L’incapacité à se concentrer,
- L’anxiété,
- Une irritabilité extrême avec les autres et avec elle-même,
- L’agoraphobie (difficulté à sortir de chez soi et à s’exposer dans des situations sociales),
- Les tendances obsessionnelles-compulsives telles que se laver les mains à plusieurs reprises,
- L’agitation ou humeur changeante, tristesse, désespoir.
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Quelles sont ces causes ?
Les causes qui favorisent une plus grande propension à la dépression post-partum, découlent de facteurs biologiques, psychologiques et relationnels. Parmi celles-ci nous vous rappelons :
- La familiarité avec de faibles niveaux de sérotonine, le neurotransmetteur qui régule l’humeur,
- La chute des œstrogènes, qui est considérablement réduite dans les 48 premières heures après l’accouchement,
- L’instabilité d’autres hormones, telles que celles de la glande thyroïde, la progestérone, le cortisol et la prolactine. Les sautes d’humeur, sont également plus probables lorsque la femme est jeune ou immature, a eu un accouchement difficile ; n’a pas eu un bon soutien parental, ou n’a pas de statut relationnel stable. Ou encore si elle souffre d’anxiété ou de troubles de la personnalité.
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Quels sont les facteurs de risque de la dépression post-partum ?
Selon certaines études scientifiques, il existe des expériences familiales et personnelles qui peuvent favoriser l’apparition de la dépression post-partum ; et ceci, avec une incidence plus élevée que les autres femmes. Parmi celles-ci, vous pouvez avoir :
- Le fait de souffrir d’anxiété ou de dépression pendant la grossesse ou auparavant,
- Des membres de la famille souffrant de troubles psychiatriques,
- Souffrir d’un syndrome prémenstruel ou d’un trouble dysphorique prémenstruel,
- Vivre des situations personnelles ou familiales très stressantes dans les mois qui précèdent immédiatement,
- Vivre dans une situation de faible soutien familial ou social,
- Des difficultés économiques,
- Souffrir de troubles de la fonction thyroïdienne.
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Comment est-elle traitée ?
Si vous souffrez de dépression post-partum, contactez des experts en la matière ; ils vous aideront par la psychothérapie et éventuellement la pharmacothérapie à mieux vous comprendre et à affronter avec plus de courage cette période existentielle difficile. En attendant, il est bon de suivre quelques conseils simples à savoir :
- Reposez-vous beaucoup,
- Faites-vous aider par votre partenaire et votre famille,
- Ne cherchez pas un état de perfection impossible,
- Participez à des groupes d’aide,
- Comparez avec d’autres mères, n’ayez pas honte de vos émotions,
- Une présence affective rassurante est en effet un puissant facteur de guérison ; car elle aide à surmonter le sentiment de solitude et d’insuffisance, amplifie les bienfaits des médicaments et réduit les risques de rechutes.
Comment prévenir la dépression post-partum ?
Chaque nouvelle mère doit mettre en place des stratégies, pour prévenir l’apparition de la dépression post – partum ; surtout en présence d’un des facteurs de risque mentionnés précédemment. Par conséquent, la nouvelle maman doit :
- Faire attention à la nutrition : une alimentation saine et équilibrée est importante, riche en bons acides gras oméga 3 et surtout pauvre en boissons nerveuses comme le café, le thé et l’alcool.
- Consommer suffisamment de vitamine D : il est bon d’augmenter le dosage de vitamine D, grâce à des suppléments que l’on trouve facilement sur le marché ; mais il est également important de faire des balades en extérieur et au soleil.
- Se reposer : il est important que vous preniez soin de votre repos quotidien ; car la présence d’un nouveau-né fait bondir les rythmes du sommeil.
- Avoir une relation stable avec le partenaire : il est essentiel pour chaque femme de consolider le lien fort avec le partenaire ; de se sentir appréciée et aidée par ce dernier.
- Demander l’aide des parents et amis pour un bon soutien.
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